Le 6 juillet dernier j’ai participé à l’assemblée de fondation d’un organisme avec un groupe de personnes inspirées et inspirantes qui ont décidé de passer du statut d’un comité « vert » actif à Stoneham-et-Tewkesbury, à celui d’un organisme dûment constitué et baptisé Action Transition. Au fil de leurs différentes initiatives alors qu’ils formaient un comité, le groupe a reçu un appui d’Agiro, un organisme qui milite pour la qualité de l’eau et qui administre les Marais du Nord. Aujourd’hui, Action Transition est un organisme à part entière dont l’ADN est définitivement pensé pour les gens qui veulent vivre un engagement concret dans la cause de l’environnement.
Ce qui m’a plu dans ce regroupement, c’est qu’il porte une vision pour l’ensemble de la MRC de La Jacques-Cartier et que les domaines d’activités sont concrets : verdissement et biodiversité, aménagement durable du territoire, gestion des matières résiduelles et mobilité durable. Ce sont tous des axes permettant de célébrer notre territoire et de faire en sorte que d’autres, après nous, puissent en bénéficier.
Il y a plein de gens, au Lac-Beauport, au Lac-Delage ou à Stoneham-et-Tewkesbury, qui travaillent à changer les choses pour le mieux en matière d’environnement. Individuellement, on peut faire des changements rapides dans notre quotidien, mais créer une masse critique de gens soucieux de l’avenir de notre milieu permet d’aller plus loin. Et les évidences sont là pour nous rappeler qu’en matière environnementale, il va effectivement falloir aller un peu plus loin, si on veut aller quelque part.

C’est cette urgence d’agir qui nous a poussés depuis quelques années, Maxime Labbé – un étudiant en agronomie – et moi-même, à accompagner la microbrasserie La Souche dans une réflexion au sujet des matières résiduelles qui sont produites par la production de la bière. Nous avons fait différents tests pour valoriser la drèche (les céréales lessivées issues du processus de brassage) en tentant de l’utiliser pour la production de champignons, par exemple. Ce qui manque souvent, ce sont des bras pour réaliser ces tests à plus grande échelle. Savoir qu’on peut maintenant penser être appuyés par un organisme mobilisateur, ça donne de l’espoir.
Cet été, Maxime et moi avons mené une expérimentation visant à convertir la drèche en engrais écologique grâce à un processus de fermentation d’origine japonaise qui se nomme bokashi. Jusqu’à présent, notre expérience progresse bien, mais nous l’avons fait dans les limites de ce que peuvent faire deux gars avec la collaboration ponctuelle de gens de La Souche. Nous avons créé des parcelles de courgettes avec différentes doses de bokashi (avec une parcelle témoin) et nous saurons à la fin de l’été si nous avons là une piste pour transformer les quelques tonnes de drèches qui sont produites hebdomadairement en un compost produit localement. Maintenant qu’il y a un organisme mobilisateur pour passer à l’action, je n’ai pas de mal à imaginer qu’on
pourrait penser à un projet plus ambitieux l’été prochain, qui permettrait de faire progresser plus rapidement notre rêve de faire d’une matière résiduelle un produit écologique.
Si vous vous demandez ce que vous pouvez faire pour contribuer, je vous propose de commencer par visiter le site web d’Action Transition (voir le lien plus bas) et de répondre éventuellement à l’appel lorsque seront organisées les prochaines activités !
Quelques liens utiles et inspirants
Pour devenir membre d’Action Transition :
https://actiontransition.ca/nous-joindre